Le plus court chemin vers la perfection, c’est la tendresse !
François Mauriac
Votre chien réclame surtout un peu de douceur dans ce monde de brutes !
Votre mission
Notez-le bien, c’est le premier bébé canidé, capturé puis adopté par les précurseurs des préhominidés, qui apporta la tendresse, la chaleur, le contact affectif à la future humanité.
Laquelle aujourd’hui est en train de scier, non pas la branche sur laquelle elle est assise, mais le tronc de l’arbre entier de la nature. Elle a quitté les campagnes non polluées de pas si loin en arrière pour vivre une existence artificielle de solitude dans des mégalopoles insensées.
Il y a maintenant une demande grandissante de retour vers la vraie nature, et notamment de rapprochement vers l’animal. Le chien, premier partenaire immémorial, est ainsi redevenu depuis quelques décennies LE lien privilégié avec la vie d’autrefois.
Il serait maintenant largement temps de lui donner un juste salaire, bien mérité, en rémunération pour toutes ses contributions, depuis des millénaires, au développement rural puis industriel de l’homo modernicus.
Longtemps, il a été traité en pariah, en esclave, en éboueur. Heureusement, l’ère du Verseau est arrivée, avec son idéal de douceur.
Vous, ami lecteur, ayant fait la démarche de consulter ce texte, nous vous nommons chargé de mission, d’une mission exceptionnelle par son ampleur : répandez l’idée de la nécessité de former votre élève
dans la tendresse, en vous appuyant sur une technique efficace, éprouvée de longue date.
Ainsi, vous aurez des chiens civilisés, imprégnés d’altruisme, de bonté, de bienveillance, de dignité. Vous pourrez alors infuser ces mêmes qualités, par votre exemple, dans cette société écervelée, à l’égoïsme exacerbé, foncièrement violente, qui nous étouffe.
Photo de Victor Grabarczyk
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Les caresses
L ’entrée en matière c’est la caresse.
Mais prudence reste encore aujourd’hui mère de la sûreté nationale: ne caressez donc pas tous les chiens de la même manière !
Avec un chien inconnu
Face à un chien vagabond, observez d’abord son attitude générale, son regard, son port d’oreilles. Si cet ensemble vous rassure, si sa queue frétille, l’accueil est bon. Sinon, abstenez-vous !
Ce conseil est aussi pertinent face à un chien accompagné. Ne l’abordez pas sans l’autorisation préalable de la personne qui le mène. Et, même dans ce cas, soyez prudent.
A titre de sécurité, ne dirigez pas votre main vers le dessus de sa tête.
L’animal peut ressentir ce geste, qui vous paraît anodin et amical, comme une menace. Et là, gare à la morsure ! De toute façon, ce geste perturbe son champ de vision, et diminue sa sensation de sécurité.
Présentez calmement et lentement le dessus de votre main vers le dessous de son menton. Il pourra ainsi renifler ce contact et s’assurer de votre personnalité bienveillante.
Vous pouvez maintenant caresser librement l’animal, en toute confiance. Gardez quand même une certaine retenue. Vous ne savez pas comment évoluera l’attitude du chien si vous vous emballez…
Si vous craignez les chiens en général, ou l’arrivant en particulier, abstenez-vous.
L’animal sentira votre panique. Ne prenez pas de risque inutile ! Vous écarter d’un danger que vous ne pouvez pas gérer n’est pas blâmable.
Extrait du livre « Réussir son chien«
Michel Hasbrouck © édition Helvedog 2010