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L’Agility, c’est un divertissement, avec ses codes, ses règles, et qui se déroule dans un cadre bien défini. Mais rien ne vous empêche, si vous êtes un fervent de ce jeu, d’inventer lors de vos promenade avec votre chien, votre propre Agility.
C’est ce que nous explique Michel Hasbrouck
Tout le monde n’est pas obligé d’être d’accord, mais, moi, les concours officiels, millimétrés, ça me barbe un peu.
Certes, il faut savoir bien travailler, et la compétition de dressage canin reste un des seuls lieux cynophiles on ne puisse pas raconter d’histoires au juge sur son savoir-faire.
« Ah Monsieur le juge, croyez moi, aujourd’hui il n’est pas resté couché, mais d’habitude il le fait bien».
Mais trop d’esprit de compétition use. Il faut savoir décompresser, même, et surtout, si on n’a pas atteint le haut niveau technique. Le sport canin doit rester un plaisir.
L’agilité constitue une des meilleures passerelles qui soit vers le plaisir canin. Notre brave toutou sait, après une dizaine d’entraînements, déjà correctement sauter, avancer sur un passage étroit, se faufiler dans un tunnel et négocier des obstacles instables. Quel merveilleux compagnon de balade il fait désormais !
On peut prendre le jeu par les deux bouts, il reste toujours aussi amusant : ou bien amener mine de rien l’animal sur des obstacles naturels un peu cousin des obstacles d’agilité – un petit tunnel sous une route ou un tronc d’art allongé au bord d’un chemin forestier et le laisser se dépatouiller, ou bien organiser un véritable parcours naturel, avec un slalom autour des arbres alignés d’une jeune plantation par exemple, et travailler l’obéissance aux ordres.
De toutes façons en vertu du principe de la résultante des excitations, tout est bon pour acquérir votre chien. Les exercices en terrain clos renforcent son aisance en terrain libre, et les jeux en terrain de libre lui donnent un pied plus alpin sur le ring.
Ici, chacun décide à sa guise, en fonction des obstacles naturels qu’on rencontre au détour du chemin, des aptitudes physiques et psychiques de l’animal, et de ses propres inclinations. Le seul point sur lequel je veille personnellement avec les gens qui viennent suivre des cours d’instruction c’est la diminution de la contraintes dès qu’on sort du terrain clos. Dans la nature on prend son temps encore plus qu’ailleurs. Le chien possède déjà un bon niveau d’assouplissement, on ne va pas en plus lui gâcher le plaisir de la liberté en le noyant sous des ordres incessants.
« Tout homme investi d’une autorité a tendance à en abuser »
L’instruction canine, le dressage, apportent à l’Homo Adeuxpattus la faculté de transformer le Canis Compagnonus en lavette servile. Il ne faut pas en arriver là. Alors, on peut tolérer quelques tarde-à-obéir, quelques fugues très courtes dans un quelconque jardin secret. Même celui qui veut faire des concours n’a rien à trop craindre de quelques incartades en liberté. Le chien lui aussi a besoin de loisirs. Il suffit de bien « j’ai dit bien », pas trop reprendre les choses en main à l’arrivée sur le ring.
Le bon dressage amène l’animal à aimer obéir aux ordres qu’il reçoit. Réfléchissez au principe de l’association: le chien avance sur un tronc d’arbre, il aime cela, vous lui dites: Allez, avance! » Il obéit, évidemment. Et vous le félicitez parce qu’il obéit. Multipliez les répétitions. Vous verrez !
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