DÉFINITION DE « CHIEN DANGEREUX »
Qu’est-ce qu’un chien dangereux ? C’est un chien qui mord sans motif valable. Celui qui défendrait son maître ou maîtresse, un objet qui lui a été confié, ou bien son territoire contre des intrus, ne fait qu’accomplir sa mission. Il exerce son rôle de chien de garde et de défense.
Cette controverse autour des « chiens dangereux » a commencé avec l’apparition des Pit Bulls. Ces chiens descendent des chiens de guerre et de combat de l’époque de Jules César, qui les avait hérités des Assyriens. Ils étaient utilisés pour attaquer avant l’arrivée des légionnaires, une fois le terrain « nettoyé ». À cette époque, les chiens des deux camps étaient dressés à n’attaquer que d’autres animaux. En aucun cas ils ne devaient toucher aux humains.
Vers la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, les combats de chiens étaient fréquents, accompagnés de paris. Ces chiens étaient formés pour se concentrer uniquement sur leur adversaire. La rigueur du dressage était telle que tout chien retournant sa tête vers son maître avant le combat était éliminé d’office. Ce haut niveau de sélection s’est poursuivi en Angleterre au XIXe siècle.
Dans les décennies récentes, les Pit Bulls ont été croisés aux États-Unis, notamment par des trafiquants de drogue. Par la suite, ils ont été popularisés dans certains milieux provocateurs, attirant l’attention des médias. Ces détenteurs n’étaient pas enclins à pacifier leurs chiens, ce qui a provoqué des incidents en série, largement médiatisés.
En Suisse, les autorités cantonales ont instauré diverses mesures pour contrôler ces chiens. Certains cantons ont adopté des listes de races interdites ou soumis à des conditions strictes. Toutefois, il n’existe pas de réglementation fédérale uniforme. La responsabilité repose principalement sur les propriétaires.
Une réalité à relativiser
Les statistiques montrent que les 2 à 4 décès annuels causés par des chiens, souvent de races non cataloguées, sont insignifiants comparés à d’autres causes de mortalité comme les maladies cardio-vasculaires ou les violences conjugales.
Les chiens possèdent une ouïe et un odorat supérieurs aux nôtres. Ils captent également des signaux électromagnétiques émis par le cerveau, ce qui leur permet de détecter nos intentions avant même que nous agissions. Cette aptitude a été exploitée depuis des millénaires.
Il est probable que nos ancêtres préhistoriques aient adopté les premiers canidés pour leurs capacités à avertir des prédateurs. Cette relation a évolué pour devenir une véritable alliance nécessaire à notre survie et à notre évolution.
Un danger qui repose sur l’humain
Tout chien peut mordre, quelle que soit sa taille, car il n’a que ses 42 dents pour se défendre ou attaquer. Le risque dépend de la taille, du poids et du caractère du chien, ainsi que de la victime. Un dresseur compétent peut transformer n’importe quel chien en animal d’attaque, indépendamment de sa race ou de son comportement initial.
Les « chiens dangereux irrécupérables » n’existent pas. Un dresseur expérimenté peut réhabiliter un chien pour en faire un animal socialisé et apte à vivre en société. Ces chiens ne mordent que s’ils reçoivent des instructions en ce sens.
Un danger qui repose sur l’humain
Tout chien peut mordre, quelle que soit sa taille, car il n’a que ses 42 dents pour se défendre ou attaquer. Le risque dépend de la taille, du poids et du caractère du chien, ainsi que de la victime. Un dresseur compétent peut transformer n’importe quel chien en animal d’attaque, indépendamment de sa race ou de son comportement initial.
Les « chiens dangereux irrécupérables » n’existent pas. Un dresseur expérimenté peut réhabiliter un chien pour en faire un animal socialisé et apte à vivre en société. Ces chiens ne mordent que s’ils reçoivent des instructions en ce sens.
La responsabilité du propriétaire
Un chien peut être considéré comme une arme ou un véhicule. Par conséquent, le propriétaire en est responsable à tout moment. Avant d’acquérir un chien, il est essentiel d’évaluer les risques et de consulter des professionnels pour apprendre à donner une instruction adaptée.
En Suisse, les évaluations comportementales ou permis de détention sont parfois perçus comme inefficaces. Toutefois, ces mesures ne remplacent pas l’instruction du maître et la responsabilisation des propriétaires.
Le chien n’est jamais coupable des dégâts qu’il cause. C’est toujours au maître d’en assumer les conséquences. On ne devrait jamais condamner ni euthanasier un chien pour des comportements qui résultent de l’ignorance ou de la négligence humaine.
Chien gentil, chien méchant ! Les bagarres de chiens et les problèmes des humains
Mon chien est tellement gentil, il ne ferait pas de mal à une mouche ! Voici ce que vous entendrez toujours alors qu’une bagarre vient d’avoir lieu entre deux chiens.
La classique histoire du chien gentil qui se balade à l’horizon du regard de son maître qui, malgré ses hurlements, ne pourra rien faire quand « Médor » aura décidé de rendre visite à ce congénère qui, lui, se promène tranquillement en laisse avec son maître.
Comme nous, les chiens ont leurs caractères et leurs humeurs. Certains, dits réactifs, n’aiment pas du tout voir entrer un inconnu dans leur espace vital de façon trop vive. Ou alors un chien traumatisé par une précédente bagarre, un chien peureux… etc.
Bien alors, ce brave « Médor », qui ne ferait pas de mal à une mouche et qui va vers tout le monde pour jouer, est tout de même sans rappel. Et si, à la vue d’un chien en laisse, le premier réflexe du maître de celui qui ne l’est pas est de crier un ordre de retour, le second sera certainement d’accourir en hurlant.
Trop tard, « Médor » aura malheureusement eu tout le temps pour participer à la bagarre et être victime de coups de crocs. Naturellement, les différentes proportions entre les chiens feront varier les blessures.
Puis, comme dans tout conflit, on cherche le coupable.
Il est tout désigné !
« Ce n’est pas possible que « Médor » ait attaqué votre chien, et puis le vôtre est agressif… et finalement « Tel maître, tel chien » donc vous avez un problème et votre chien aussi. »
Alors non, ce n’est pas parce que l’on promène un gentil chien que cela nous met à l’abri de ceux que nous rencontrerons.
Pas de grande liberté sans rappel.
Conclusion
Le vrai danger ne réside pas dans le chien, mais dans l’incompétence ou l’irresponsabilité des humains qui les possèdent. Adoptez un chien avec réflexion et faites appel à des professionnels pour garantir une cohabitation harmonieuse. Enfin, évitez de choisir un chien peureux, car la peur est souvent à l’origine des morsures.
Adoptons des mesures sensées et évitons les décisions hâtives basées sur la peur ou les préjugés.
Consultez les autres articles
Syndrome du « loup-garou »
Le mystérieux « syndrome du loup-garou » inquiète les propriétaires de chiens en Europe. Des crises soudaines, parfois violentes, touchent des chiens autrefois en bonne santé. Les experts suspectent les os en peau de bœuf, souvent contaminés. Découvrez les symptômes, les précautions à prendre et des alternatives sûres pour protéger votre compagnon fidèle.
Chiens et Fêtes de Fin d’Année : Protégez vos Compagnons
Ce contenu souligne l’importance de protéger les chiens durant les fêtes de fin d’année, en raison des dangers potentiels dans la maison, tels que les décorations, fils électriques et plantes toxiques. Il met également en garde contre l’idée d’offrir un chiot sans préparation. Des conseils sont donnés pour assurer un environnement sécurisé et serein.
Les erreurs fréquentes des maîtres avec leur chien : Comment les éviter pour une meilleure instruction canine
Si vous êtes propriétaire d’un chien, vous souhaitez probablement le meilleur pour lui. Pourtant, des erreurs courantes dans l’instruction canine peuvent nuire à votre relation avec votre compagnon. En tant qu’instructeur canin, j’ai observé de nombreux comportements...